Marc Louis Ropivia, le Recteur controversé de l’université Omar Bongo n’aura pas supporté le tollé provoqué par la future mise à disposition de 500 millions de francs CFA en guise de budget pour la célébration du cinquantenaire de l’université.
Une gestion polémique.
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, puis recteur de la principale université du Gabon depuis 2013 était sous le coup de nombreux rappels à l’ordre de la part de ses collaborateurs, des enseignants et de la Cour des comptes. Cette dernière, dans un rapport de 2017 avait souligné un certain nombre d’irrégularités dans la gestion financière de l’institution.
En février 2017, un mouvement de grève des enseignants de l’université réclamait déjà le « départ sans conditions du recteur Marc Ropivia. » Aristide Etoua Nteme, le président du Syndicat national du personnel de l’enseignement supérieur, déclarait « Ropivia est à l’origine de grosses malversations financières depuis 4 ans qu’il est à la tête de l’Université. »
En cause, la mise en place d’un système de paiement des inscriptions via Airtel money, échappant ainsi à toute forme de contrôle. Le même Aristide Etoua Nteme, déclarait à nouveau « Depuis que l’opération Airtel money existe le contrôleur financier ne sait plus ce que l’on fait des fonds de l’université. Ceux-ci sont désormais versés de la direction des affaires financières au rectorat et nous ne pouvons plus laisser cette situation perdurer. »
Une Gestion polémique à laquelle s’ajoute un certain nombre de récriminations de la part des enseignants ou des étudiants. On peut citer en vrac, la mise à disposition de statistiques douteuses sur le nombre des étudiants avec pour conséquence l’augmentation des ressources allouées, des abus de biens sociaux, et une augmentation de l’insécurité à l’intérieur même du campus universitaire.
Même si le désormais ancien recteur n’en fait pas état dans sa lettre de démission, nul ne doute que cette pression, de s’expliquer sur cette manière de gérer l’université depuis 8 ans aura finalement eu raison de lui.
Un soulagement pour ses détracteurs qui souhaitaient ardemment un renouveau au sein des instances de direction de l’Université Omar Bongo.
Asmah Ndiaye