Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-de-Dieu Moukagni Iwangou, a révélé les chiffres officiels de la population estudiantine gabonaise. Il y a 19 000 nouveaux étudiants pour l’année académique 2019-2020.
« Notre amphithéâtre est surchargé à bloc. Les enseignants ne veulent pas que les étudiants puissent aller en deuxième année. On compose, on ne voit pas nos notes, ni nos copies. Et nous aurons bientôt des devoirs alors qu’on a suivi aucun cours concernant ces matières où on fera des devoirs ». Derrick, 22 ans, étudiant en 2ème année de géographie de l’Université Omar Bongo, dresse un tableau noir des cours en amphithéâtres à l’UOB.
L’enseignement supérieur au Gabon compte 3 bassins académiques. Il y a celui de Libreville, qui comprend une université, Omar Bongo, en l’occurrence et 5 grandes écoles. Lesquelles sont l’Ecole normale supérieure (ENS), l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET), l’Institut national des sciences de gestion (INSG), Institut universitaire des sciences de l’organisation (UISSO), Institut supérieur de technologie (IST).
Le deuxième bassin académique est à Owendo, où se trouve l’Université des sciences de la santé (USS). Le troisième bassin académique est à Franceville, avec l’Université des sciences et techniques de Masuku. L’USTM compte elle-même deux grandes écoles, l’Ecole polytechnique de Masuku et l’Institut national supérieur d’agronomie et de biotechnologie.
« Ces 3 bassins académiques avec leurs grandes écoles et leurs universités renferment une population de 55 000 étudiants. Nous disposons de 12 000 places pour les accueillir. Il se décline ainsi le phénomène de la massification des effectifs, autrement dit de surpopulation des effectifs », explique Jean-de-Dieu Moukagni Iwangou, ministre de l’Enseignement supérieur.
Le membre du gouvernement précise que la pour nouvelle année académique 2019-2020, le tableau va se corser. « Au lendemain de la dernière session du baccalauréat, voilà que 19 000 nouveaux étudiants arrivent ».
Pour résorber cette surpopulation, il brandit deux solutions, celle à court terme et la seconde à long terme. La solution de l’immédiat prime à ses yeux parce que la rentrée académique arrive. « Il faut renforcer les capacités d’accueil. Le gouvernement va construire de 5 nouveaux amphithéâtres d’une capacité minimale de 1 500 places ».
Il y aura donc 3 nouveaux amphithéâtres à l’Omar Bongo, 1 amphithéâtre à Owendo. Le 5eme amphithéâtre sera érigé sur Masuku.
Pamphil EBO
