Le drapeau qui représente un pays, une nation, un territoire est présenté ici sur ce cliché capturé la semaine dernière à l’ambassade du Gabon aux États-Unis, comme un vulgaire torchon déchiqueté sans aucune valeur. Une image hallucinante qui fait peine à voir. Cela, juste quelques jours après la célébration nationale de la journée du drapeau.
Il y a de cela deux semaines, le Gabon célébrait la journée du drapeau. Une manifestation instituée par le président de la République afin de permettre aux Gabonais de s’approprier les symboles de la nation, de cultiver l’esprit patriotique tout en favorisant l’émergence d’une culture citoyenne, mais aussi d’aviver le sens des responsabilités et le devoir républicain.
Où est donc passé le sens des responsabilités sur ce cliché? Comment peut-on représenter un pays à l’étranger avec une telle image? Pourquoi une telle négligence? Pourquoi ne pas songer à remplacer ce drapeau désuet?
A titre de rappel, l’article 85 de la loi n° 006/2020 du 30 juin 2020 portant modification de la loi n° 042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code Pénal de la République Gabonaise, déclare “ est constitutif d’outrage , tout acte ou toute attitude de nature à porter atteinte à la considération, au respect, au prestige ou à l’usage de ces symboles tels que définis par les textes en vigueur ”. Suivi de l’article 86 qui déclare “ Quiconque a, par paroles, écrits, gestes ou de quelque autre manière, outragé le drapeau de la République Gabonaise, l’Hymne National, le Sceau, les armoiries ou tout autre symbole de la République est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de 5.000.000 de francs au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement ”.
Dans le cas d’espèce, que risque la personne en charge de cette administration ?
Hervé Simon
