C’est par cette phrase que le recteur de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) déconstruit les images circulant sur des étudiants de ladite université couchés sur des matelas à ciel ouvert, les présentant comme des « sans domicile fixe ».
Si tout portait à croire que les étudiants de l’USTM s’étaient retrouvés sans abri par la faute des dirigeants de l’université, il n’en est rien, du moins à en croire un communiqué signé par le recteur de l’USTM, Pr Crépin Ella Missang. Selon la note, dans le souci de réorganiser le campus face à l’insécurité qui y règne, le directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) avait porté à la connaissance des étudiants, la fermeture à compter du 15 juillet 2022 de la cité universitaire, donc pendant la période des vacances académiques.
A en croire le recteur, ces images qui ont fait le tour de la toile sont celles des étudiants réfractaires à cette décision. Cependant s’il est vrai que l’information de la fermeture a été diffusée et que le campus est aussi sujet à une insécurité galopante, avec pour preuve, la saisie de chanvre indien dans une chambre d’étudiant lors de l’opération de déguerpissement, une question se pose tout de même. Quelle solution a été proposée aux étudiants qui peinent à se trouver un logement pendant la période de réorganisation du campus, lorsque l’on sait que la majorité quitte famille et proches pour apprendre à Masuku et n’ont pas forcément les moyens de s’offrir un toît pour ce laps de temps ?
Une préoccupation sur laquelle la direction de l’université gagnerait à se pencher.
Alice Zang