VIOLENCE POPULAIRE : L’ENQUÊTE CONTINUE

Les éléments de la Direction Générale de Recherches (DGR) ont saisi deux personnes (une Camerounaise et un Gabonais) ayant participé et contribué aux violences enregistrées le vendredi 24 janvier dernier, déclenchées par les présumés enlèvements d’enfants. Ils ont été présentés au procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat.

Richard Mvé, Gabonais sans emploi, a été interpellé pour avoir posté sur sa page Facebook des messages d’appels à l’insurrection et à la violence populaire contre des présumés kidnappeurs d’enfants. « Nous devons agir de façon violente, chacun doit avoir une machette, un couteau, un fusil, nous devons nous-mêmes faire le contrôle. Si jamais les corps habillés nous attaquent, considérons-les comme complice de crime rituel et réservons-leur le même sort qu’on réservera les criminels qui nous attrapperons, nous ne devons livrer personne à la police », a posté ce dernier, rapporte l’Agence Gabonaise de Presse (AGP). Il a écopé d’un mandat de dépôt pour un séjour à la maison d’arrêt de Libreville.  

L’autre interpellé est une Camerounaise de 31 ans, nommée Gamelle Mbepap Mboumba. Elle est poursuivie pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, instigation à la violence et propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. Un message audio la condamne. « C’est grave ! Moi-même j’ai boxé le bandit avec le chevron et la barre de fer que j’ai pris chez mon voisin. Le bandit-ci va mourir. J’ai donné des coups de poing vraiment », déclare cette dernière dans l’enregistrement.

Maxime OWONO

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