LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Organisé sous le thème « industrialisation dans l’espace francophone: enjeux et défis », les agences de promotion des investissements francophones se sont retrouvées ce 19 avril à Libreville pour la 3e édition de la conférence annuelle du réseau international des agences francophones de promotion des investissements (RIAFPI) pour échanger sur les enjeux de l’industrialisation en Afrique francophone et se former à l’optimisation des systèmes de veille économique.
Au Gabon, l’agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon) déploie sur l’ensemble du territoire la vision des autorités pour promouvoir et développer un cadre des affaires propice à l’amélioration de l’attractivité économique du pays, à la simplification des formalités administratives des entreprises et au développement de entrepreneuriat.
Les experts en conclave dans la capitale gabonaise discuteront du « développement des API dans la logique de l’industrialisation des pays francophones » et de la « diversification économique et l’innovation technologique, le rôle de l’entrepreneuriat jeune et l’entrepreneuriat des femmes ».
Pour Madeleine Berre, Ministre de la Promotion des investissements privés, du Commerce et de l’Industrie, les échanges de Libreville doivent aboutir à un partage d’expériences nécessaire pour un développement inclusif de l’espace francophone. Surtout pour les Etats Africains.
« Les agences de promotion des investissements ont un rôle central à jouer dans nos pays confrontés ces derniers temps par un ralentissement de la croissance économique. Vous devez mettre en place des process et des outils qui permettent de valoriser les opportunités d’investissements de l’Afrique, qui fassent la promotion des secteurs et des projets à fort potentiels de croissance inclusive, donc qui ont un impact sur la vie de nos concitoyens et qui conduisent à l’intégration de nos économies africaines», a déclarée la Ministre de Madeleine Berre.
Le président du RIAFPI, estime quant à lui que, autant les agences de promotion des investissements francophones jouent et « doivent continuer » de jouer un rôle particulièrement essentiel sur le continent (Africain), autant il faut que les gouvernements investissent encore plus pour faciliter la démarche et atteindre des investissements étrangers.
«Nous souhaitons qu’à la fin de cette conférence nous puissions sortir un plaidoyer pour que nos Etats respectifs puissent trouver les voix et moyens pour arriver à l’industrialisation. Parce que, aujourd’hui on parle plus mais on agit très peu. Nous agences de promotion des investissements francophones, nous voulons passer de la théorie à la pratique», a indiqué Esmel Emmanuel Essis, le président du RIAFPI.
Organisées au lendemain de la création de la zone de Libre-échange Continentale, les experts des questions d’investissements discuteront également sur la question du «faible niveau d’industrialisation» qui constitue un obstacle pour les économies qui restent largement tributaire du secteur et de l’exportation de produits non transformés.
Dans ce contexte, Nina Alida Abouna, Directeur général l’agence de promotion des investissements du Gabon (ANPI(Gabon), pense que la mission de catalyseur des agences doit aussi avoir comme base, le soutien des gouvernements.
«Pour atteindre ces objectifs, nous avons besoin d’un appui fort des gouvernements et des partenaires techniques et financiers dans l’optique de renforcer nos capacités opérationnelles. C’est à ce prix que nous pouvons d’avantage attirer les investissements directs étrangers, afin de disposer d’un écosystème efficace pour mieux cerner et assurer une prise en charge optimale des initiatives portées par les jeunes et les femmes», déclare-t-elle.
Aujourd’hui, la plupart des pays francophones supportent difficilement la concurrence face à d’autres réseaux, notamment anglophones et arabophones, mieux organisés et plus solidaires dans le domaine de la promotion et de l’attraction des investissements directs étrangers.
L’objectif au sein du RIAFPI est de définir de nouveaux axes d’actions et permettre à l’espace francophone d’attirer davantage de capitaux privés étrangers indispensables au financement des investissements pour une croissance saine et durable de leurs économies.
Cette rencontre a aussi permit la signature de Mémorandum d’entente (MOU) entre le RIAFPI et le Réseau ANIMA, entre l’ANPI-Gabon et le CEPICI et enfin, entre l’ANPI-Gabon-JA Gabon et le BPI France.
Le réseau ANIMA réunit 75 membres présents dans 22 pays de la zone euro-méditerranéenne et fédère les agences gouvernementales et régionales de promotion des territoires, des fédérations d’entrepreneurs, des pôles d’innovation, des investisseurs et des instituts de recherche. L’objectif d’ANIMA est de contribuer à une amélioration continue du climat des affaires et de l’investissement et à un développement économique durable et partagé en Méditerranée.
Le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) quant à elle, aspire à contribuer à la concrétisation des objectifs et stratégies de développement tracés par le gouvernement, à travers l’accomplissement de ses missions, orientées principalement vers la promotion, la facilitation, l’assistance et l’accompagnement des investisseurs au service desquels toutes les activités de l’agence convergent.
La signature de Mémorandum d’entente (MOU) entre l’ANPI-Gabon, JA Gabon et le BPI France intervient dans le cadre du renforcement des capacités des structures d’accompagnement.
JA Gabon et le BPI France organiseront en mai prochain une formation cible des formateurs sur 5 jours. Elle vise à former les équipes de l’incubateur national, de l’ANPI-Gabon et d’autres acteurs de l’écosystème au management de projets innovants et à apporter assistance et conseil stratégique sur la mise en œuvre d’un programme d’innovation confié par le gouvernement gabonais à l’incubateur national.
Crée en mars 2014 à Abidjan (Côté d’ivoire), le réseau international des agences francophones de promotion des investissements (RIAFPI) comptant 18 membres en Afrique, en Europe, et au Moyen Orient a pour objectif d’établir un cadre de concertation, d’échanges, de coopération et de solidarité entre différentes agences de promotion des investissements, dont la majorité d’entres elles se trouvent sur le continent africain.
