CLIMAT : LA COP 26 FACE AU CONFLIT DES POSITIONS NORD-SUD

A trois jours de la COP 26 qui va se tenir à Glasgow, en Ecosse, de nombreux acteurs appellent les pays développés à prendre leur responsabilité. Il faut noter que jusqu’à la tenue de cet événement, ces pays, qui représentent 80% des émetteurs de la planète, ont partiellement respecté les engagements de Paris.

L’événement de Glasgow est décisif. Les débouchés des échanges tout aussi pour la survie de l’humanité. Après six ans de la COP21 et de l’Accord de Paris sur le Climat, la COP 26 va ouvrir une nouvelle page de l’histoire de la lutte mondiale contre les émissions de gaz à effet de serre (GES) responsables des changements climatiques.

L’événement s’ouvre sur l’urgence climatique planétaire. Incendies, inondations, feux de forêts, déforestations, pique de chaleur, ouragans, tempêtes, cyclones, sécheresse… au cours des 50 dernières années, ces extrêmes ont été multipliés par cinq. Si l’on s’en tient aux prédictions des scientifiques du Groupe international d’experts sur le climat (Giec) le monde va droit dans un mur.

« Notre monde s’est engagé sur la voie d’un réchauffement de 2,7° C et les conséquences seront catastrophiques », prévenait le Secrétaire générale de l’ONU, Antonio Guterres lors d’une sortie en septembre dernier. Cette tragique trajectoire qui s’est accentuée ces six dernières années, montre l’échec des engagements de Paris.

Les pays, notamment développés, représentant environ 80% des émissions de la planète font le dos rond au respect des engagements de Paris et préfèrent protéger leurs intérêts. A quelques jours de l’ouverture des échanges de Glasgow, c’est d’ailleurs ce que dénonce Tanguy Gahouma, président du Groupe africaine des négociateurs à la COP 26 par ailleurs, responsable du Conseil national climat (CNC) du Gabon.

« Les intérêts nationaux priment hélas devant l’intérêt mondial », a-t-il laissé entendre sur les antennes de Rfi. Ce qui compromet les engagements. L’absence de leadership dans la lutte contre les changements climatiques est bien réelle. Cela est perceptible dans l’incapacité des engagements de soutien financier à hauteur de 100 milliards de dollars des pays du nord en direction des pays du sud.

La question de la finance verte cristallise donc les débats et crée une distance entre les pays du Nord et ceux du Sud. Lors de la rencontre de Glasgow, elle sera au cœur des échanges et pourrait faire l’objet d’une contradiction entre les deux catégories de pays.

Michaël Moukouangui Moukala

Livraison
Urban FM