ECONOMIE : ÉPINGLÉ POUR FRAUDES À MADAGASCAR, COLAS VEUT S’EVITER LES MÊMES SANCTIONS AU GABON

Frappé de deux ans d’interdiction de participer à tous les projets financés par le Groupe Banque Mondiale qui l’accuse de nombreuses fraudes dans le cadre de la construction de deux aéroports à Madagascar, le géant Français du BTP a dépêché Benoit Chauvin un cadre dirigeant de Colas France, auprès des autorités gabonaises.

L’objectif de cette mission est de négocier et s’agiter des sanctions judiciaires après la mise en lumière d’un véritable système de surfacturation du tronçon PK5-1PK2 dont la construction avait été confié à Colas Gabon.

Au lieu de contredire les autorités gabonaises avec des documents, la filiale gabonaise de Colas, dirigée par Christophe Roques avait choisi de faire monter les enchères en faisant évoquer par des médias proches de l’opposition radicale, un éventuel départ de son entreprise du Gabon avec perte et fracas pour son miliers d’emplois locaux.

Une stratégie infructueuse devant les autorités gabonaises qui s’étaient dites prêtes à porter l’affaire devant les tribunaux face à Colas qui bottait en touche au lieu de contredire le gouvernement avec des documents.

En sanctionnant la filiale malgache du groupe français de 2 ans d’interdiction de participer à tous ses projets, la Banque mondiale a mis en lumière une pratique pour la fraude qui semble institutionnalisée dans les opérations africaines du Groupe Colas.
C’est d’ailleurs sous le poids de cette nouvelle sanction que Colas s’est résolu à négocier avec le gouvernement gabonais. Selon la Lettre du Continent (LC), Benoit Chauvin, haut cadre du groupe Colas a été mandaté fin décembre pour négocier avec les autorités gabonaises et éviter une procédure judiciaire internationale qu’il pourrait perdre. 

Une posture qui désavoue complètement Christophe Roques, l’actuel directeur de Colas Gabon qui avait choisi certains médias pour répondre à la Task-Force.

Toujours selon la lettre du Continent, Colas a « accepté de revoir son offre en proposant au Gabon de bitumer pour le prix initialement fixé pour le chantier de rénovation de la route PK5-PK12, 9,5 kilomètres de routes supplémentaires » Une proposition qui ne ferait pas les affaires de la partie gabonaise dont certains réclament bien plus comme compensation.

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