Le secteur de l’import-export paye le prix fort de la grève générale illimitée de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) lancée le 25 novembre dernier. D’après les estimations, ce secteur en pâtirait pour un montant d’environ 1 milliards de francs CFA de pertes journalières.
Faute de la grève, les flux des marchandises transitant par containers se sont contractés. Et les heures de sortie des containers ont été rallongées. Sur les lieux des grands dépôts, à commencer par le Port-d’Owendo, un container peut attendre 5 heures de temps avant de se voir délivrer le quitus de sortie.
Cette lenteur pénalise la chaîne de distribution des marchandises et nuit gravement à l’économie avec une incidence sur les entrées de capitaux. En termes de perte, rien que pour cette activité, c’est environ 1 milliards de francs CFA de manque à gagner journalier. Un coup dur pour la consolidation du budget de l’Etat, surtout dans un contexte de crise sanitaire mondiale.
Cette baisse d’activité dans le secteur de l’import-export pourrait à la longue, tout aussi impacter la disponibilité des produits de première nécessité sur le marché. C’est l’une des craintes affichées par un administrateur des régies financières relayé par notre confrère Gabon Matin.
Au-delà de ce secteur, cette grève porte un coup fatal à l’économie nationale avec des pertes annuelles évaluées à plus de 40 milliards de francs CFA le mois. A l’année, les pertes se chiffrent en centaine de milliards. Cette grève n’est toutefois pas prête à s’arrêter puisque pour l’instant, aucun accord n’est en vue entre l’Etat et les partenaires sociaux des régies financières.
Michaël Moukouangui Moukala
