ÉCONOMIE : SUCAF MOINS CONCURRENTIELLE EN AFRIQUE

Si lorsqu’on parle de production sucrière en Afrique, SUCAF est cité, le producteur local ne fait cependant pas le poids devant des ténors de l’Afrique du Sud, de l’Égypte, du Swaziland, du Maroc, de l’Ouganda, du Soudan ou encore du Kenya.

La production sucrière est un enjeu majeur pour le développement du continent africain. C’est un rapport d’Oxford Group business réalisé en collaboration avec l’Organisation Internationale du Sucre (ISO) au cours de ce mois de juin 2021 qui met en exergue cette réalité.

Si le rapport fait un état des lieux du secteur en Afrique, tout en s’accentuant sur les défis et opportunités qui guettent les producteurs africains de sucre, il met surtout en lumière le positionnement concurrentiel des acteurs (pays) en fonction de la force de frappe de leurs unités de production.

C’est à ce titre que malgré son rôle historique dans la production sucrière au Gabon et dans la sous-région Cemac, Sucaf, la société sucrière africaine du Gabon du haut de ses 19 234 tonnes de sucre produit en 2020, n’arrive pas à concurrencer les producteurs d’Afrique australe et du nord.

Si de nombreux facteurs expliquent le faible rendement du producteur gabonais, la société, avec l’aide du pays doit consentir à des efforts pour relever sa production. Même si le manque d’infrastructures, le cadre du marché, l’état des ports, la question de l’accès au financement et lobbying expliquent les faibles performances du producteur local.

Séraphin Lame

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