La fédération nationale des parents d’élèves du Gabon s’est insurgée de la décision ministérielle visant à exclure les élèves qui s’étaient inscrits aux examens nationaux avec des faux bulletins de note. Une sortie pour la moins étonnante, pour une fédération qui parle au nom des premiers éducateurs que sont les familles.
C’est le vice-président de cette association qui a exigé la suspension pure et simple de ces mesures, une injonction qui devrait rester sans retour du côté du ministère de l’Éducation, où on est décidé à traquer les réseaux de falsifications de faux bulletins de notes, dont le résultat, on peut le deviner est le niveau médiocre des élèves Gabonais aux examens.
Dans une déclaration lue par Remi Zogo le vice-président de la fédération nationale des parents d’élèves du Gabon, la fenapeg menace en invitant le ministère à la : « suspension de ces mesures dont l’impopularité peut hypothéquer l’organisation du baccalauréat prévue le 20 août prochain».
Alors que les épreuves du baccalauréat commencent le 20 août, plusieurs élèves, environ 700, seront privé de participer à ces examens pour cause de faux bulletins de notes. Ce que beaucoup d’élèves et la fédération ne démentent pas.
La falsification des bulletins est un mal qui ronge le système éducatif Gabonais, en première ligne du trafic, on retrouve …les parents d’élèves, souvent incapables de suivre quotidiennement la scolarité des élèves, ils prennent des raccourcis avec les compétences scolaires de leurs enfants, au détriment de ceux et celles qui, dans les mêmes conditions fournissent les efforts qu’on attend d’eux.
La sortie de la FENAPEG aussi incohérente, soit-elle n’est pas la première, ces derniers mois, la Fédération a brillé par des prises de positions curieuses, on se souvient de cet appel à ne pas aller à l’école alors que la ville de Libreville était sous le feu de folles rumeurs d’enlèvements d’enfants. Les rumeurs se sont révélé n’être que des rumeurs, et la FENAPEG avait participé à les rendre populaires.
Le message envoyé par la Fédération des parents d’élèves, aux élèves fraudeurs est claire : continuez à trafiquer de faux bulletins de notes, nous vous soutiendrons.
Il n’est pas sûre que le Professeur Mouguiama, le nouveau patron de l’Éducation au Gabon l’entende de la même oreille. Lui qui se refuse à cautionner une éducation au rabais.
