Gabon: Des armes de guerre saisies sur un site d’orpaillage clandestin

Dans la nuit du 14 au 15 septembre 2022, un équipage d’agents des parcs nationaux et de la direction de la contre ingérence militaire (B2) en mission sur un site d’orpaillage clandestin dans la zone de Bakoumba a effectué une saisie d’armes de gros calibres utilisées par les criminels fauniques.

Devenus des zones de non-droit, les sites d’orpaillages clandestins composés majoritairement d’anciens criminels congolais entrés illégalement au Gabon, deviennent un sujet d’insécurité majeur pour les populations environnantes.

A Bakoumba, l’entreprise qui exploite ce site fait face régulièrement à des incursions d’hommes armés qui ont décidé d’exploiter sans autorisation le sous-sol national. La récente opération conjointe entre l’ANPN et le B2 contre ces pilleurs s’est soldée par une fusillade qui a causé des blessures dans le camps des criminels.

Si dix-sept individus, tous de nationalité étrangère et ne pouvant justifier de leur présence sur le sol gabonais ont été appréhendés, les agents des parcs nationaux et leurs collègues du B2 ont aussi saisi des armes et des munitions de très gros calibres entre les mains de ces dangereux criminels.

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« Nous sommes menacés chaque jour par ces gens qui n’ont peur de personnes et se baladent en ville devant les autorités » a déclaré un témoin. Cette situation, un risque sécuritaire majeur pourrait se transformer en drame social, avec le risque de départ l’entreprise légitime qui mettrait au chômage près d’une centaine de Gabonais.

En mai 2021, 113 orpailleurs clandestins avaient été arrêtés dans les sites de Minkébé, Bakoudou et Moyabi, grâce à une opération conjointes des forces de défense et de l’agence nationale des parcs nationaux. Déjà à cette époque, plusieurs doigts accusateurs avaient pointé la complicité de plusieurs responsables administratifs. A ce jour aucune sanction exemplaire n’a été prise.

Les autorités gabonaises estiment à environ 75 milliards de FCFA par an le manque à gagner de l’Etat à cause du trafic.

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