Malgré le retour du Président Ali Bongo Ondimba au pays, plusieurs acteurs de la société civile ne baissent pas les bras sur la question de la constatation de la « vacance du pouvoir » au Gabon. C’est le cas de la centrale syndicale Dynamique Unitaire qui, ce 27 mars 2019 a laissé entendre un ultimatum adressé au Gouvernement en place.
“Peut on affirmer que le retour d’Ali Bongo clôt le débat de la vacance du pouvoir et qu’il est apte à conduire les affaires de l’Etat?”
voilà quelques mots tirés du discours de Jean Remy Yama, Président de la confédération syndicale dynamique unitaire, prononcé hier à la chambre de commerce de Libreville lors de leur déclaration. Tout en précisant que le gouvernement est responsable du bien être des gabonais, la coalition se questionne sur la situation sociale du travailleur dans notre pays depuis le 24 octobre 2018 en mentionnant des mesures prises, comme celles dites d’austérité.
« Le gouvernement a pris des mesures qui déshumanisent le travailleur que nous sommes notamment: le prélèvement de 10% sur toutes les transactions financière par voie électronique, le prélèvement de 7% comme taxe sur le curage des caniveaux et le ramassage des ordures, l’augmentation permanente du carburant, du gaz butane, de l’eau et de l’électricité…”
Après avoir énuméré plusieurs autres point de revendications au cours de cette déclaration et affirmer que dynamique unitaire n’a aucun élément irréfutable qui prouverait qu’Ali Bongo est vivant et apte à diriger le pays, le représentant de la coalition a lancé un ultimatum à l’endroit du gouvernement Nkoghe Bekale.
“En définitive, la confédération syndicale dynamique unitaire exige avant le 27 avril, date qui marquera le début des actions sur le terrain: la constatation de la vacance du pouvoir, le strict respect de l’article 13 de la constitution, le recrutement immédiat de tous les pré-salariés de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la santé, le paiement des rappels à la fonction publique…” a t-il conclu.
Pierre Rolland
