Réunis à Vienne pour leur première rencontre en présentiel depuis le début de la pandémie sanitaire, les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont décidé de réduire de 2 millions de barils/jour leur production en dépit des craintes des grands consommateurs d’énergie de voir les prix s’envoler.
« C’est la réduction la plus importante depuis le début de la pandémie », a réagi dans une note Srijan Katyal, de la société de courtage ADSS. Elle va probablement « doper les prix », alors que les pays Occidentaux tentent d’enrayer la flambée des coûts de l’énergie. Mais pour l’Opep dont le Gabon est membre, il est hors de question de laisser les prix dégringoler, ou de maintenir un niveau d’approvisionnement qui permet à l’Europe de se passer du pétrole russe.
Prévu être limitée à 1 million de barils/jour, cette baisse de la production du cartel pétrolier a été porté à 2 millions après des pressions américaines sur l’Organisation. En effet, les USA tentent par tous les moyens de bloquer sinon de faire baisser le prix du pétrole à l’approche de l’hiver en Europe.
Les membres de l’Opep devraient s’attendre à un baril au-delà de 100 dollars, comme ce fut le cas en mars dernier.
