POLITIQUE : JEAN PING PRÊT À METTRE LE GABON À FEU ET À SANG POUR ACCÉDER AU POUVOIR ?

Dans une interview surréaliste diffusée sur France24, un média du gouvernement français, l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2016 qui a annoncé récemment avoir demandé la vacance du pouvoir a affirmé qu’il avait toujours évité la guerre civile, mais qu’elle était maintenant à nos portes.

Une déclaration étrange qui soulève de nombreuses interrogations et lui aurait sans doute valu une réponse judiciaire sous d’autres cieux. Mais au Gabon, Jean Ping semble bénéficier d’un permis de “ dire des bêtises » et “ d’enfreindre les lois” sans aucun risque.

S’appuyant sur la motricité réduite, conséquence d’un
Un accident vasculaire cérébral (AVC) en octobre 2018 du Président de la République Gabonaise, Jean Ping estime qu’une vacance du pouvoir doit être prononcée de gré ou de force.

Quand son intervieweur lui demande à qui précisément, il fait appel, Jean Ping affirme le demander à la Cour Constitutionnelle, une institution qu’il ne reconnaît pas depuis 2016. Si les déclarations de Jean Ping aussi fracassantes soient-elles et quelle que soit leur audience n’ont jamais eu pour but que d’exister médiatiquement. l’usage de ce ton va-t-en-guerre, pose question. Jean Ping, serait-il prêt à mettre le Gabon à feu et à sang, 7 ans après son échec à la présidentielle ? Si oui, avec quelles complicités ?

Il est tout aussi utile de s’interroger du rôle joué par le média d’Etat français au cours de cette interview dans laquelle le journaliste semble exaspéré de ce que Ping n’appelle pas mot pour mot, la population gabonaise à prendre les armes. Au moment où l’Europe, berceau des droits de l’homme et de la liberté d’expression, se permet de censurer des médias divergents, il serait peut-être temps que les autorités gabonaises prennent leurs responsabilités et limitent l’influence de certains médias, notamment français, qui se font ouvertement les relais d’une propagande dangereuse contre la stabilité du Gabon, telle radio mille-collines au Rwanda.

Pour certains Gabonais, ce discours de Jean Ping porte en lui des germes dangereux, « C’est plutôt Jean Ping qui n’existe plus, si ce n’est via les médias, quel est son rôle au Gabon ? Il fait travailler combien de personnes avec ses milliards ? La vraie question est de savoir comment un individu fut-il Jean Ping peut déclarer qu’il peut en claquement de doigts entrer en guerre et il n’est pas inquiété, c’est grave et dangereux »

Pour une autre partie de l’opinion publique, Jean Ping semble bénéficier du fait de sa proximité avec la « famille présidentielle » d’un permis de « dire des bêtises » sans risques. En évoquant sereinement l’éventualité d’une guerre civile aux portes du Gabon, Jean Ping semble en savoir plus qu’il n’en dit le tout devant le nez et la barbe des autorités gabonaises chargées d’assurer la sécurité des biens et des personnes.

Pourtant, politiquement, Jean Ping n’a aucune représentativité, enfermé et isolé dans le jusqu’au boutisme du célèbre carnet d’adresses, il a perdu en 6 ans tous les soutiens politiques de premier plan qui avaient participé à l’imposer à coup de Fake-news comme candidat unique de l’opposition. Certains d’entre eux, et pas des moindres, ont rejoint le camp du Président Bongo Ondimba, d’autres comme Alexandre Barro Chambrier, un parent, volent désormais de leurs propres ailes.

Réputé, être membre d’un parti politique, le Parti gabonais du progrès (PGP) qui n’a pas tenu un congrès depuis près de 20 ans, Jean Ping, reçoit, et consulte des anonymes dans sa demeure cossue de Libreville, sans risque d’influencer la vie publique gabonaise, maintenant, il semble être passé au niveau des menaces contre la stabilité du pays devant des autorités silencieuses.

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