Vie chère : le gouvernement inefficace, les populations paient toujours plus cher.

« L’escalade » peut-on lire en une journal l’Union du mardi 12 février 2019. Ce titre marque bien ce que vivent les consommateurs gabonais de biens et services, une escalade dans les prix à laquelle le gouvernement par des choix politiques inadaptés participe en maître d’œuvre.
 
 
130 FCFA le pain pendant tout un week-end à Mbolo, 300 FCFA la course en taxi sur des trajets qui valent historiquement 3 fois moins, jusqu’à 15 % de taxes sur un ticket d’unités EDAN, Bouteille de gaz à 6 000 FCFA contre 5 450 en juin 2018, les prix prennent l’ascenseur pendant que le niveau de vie reste bloqué au rez-de chaussé.
Alors que le gouvernement avait décidé de la transformation locale de certaines matières premières ce qui s’était traduit par la création quelques milliers d’emplois selon les chiffres officiels, cette dynamique semble s’être arrêtée au seul secteur du bois.
 
En effet pour ce qui de l’alimentation, les différents gouvernements gabonais ont fait le choix de favoriser les importations en soutenant par des facilitations fiscales des produits dit de premières nécessités.
En l’absence de contrôle, ces facilités fiscales n’ont pour la plupart jamais été répercutées sur les consommateurs finaux. Face au tollé provoqué par cet état de choses le président Ali bongo Ondimba s’était improvisé contrôleur de prix le temps d’une journée de mai 2016.
Le président Ali Bongo en visite dans le plus grand marché de Libreville.
 
En choisissant de ne pas booster les productions locales pour dépendre entièrement des importations, le gouvernement a condamné les consommateurs à subir les fluctuations internationales, en équilibrant au cas par cas son propre déficit par l’impôt.
 
Une des conséquences des prix élevés au Gabon est la pression fiscale exercée par le gouvernement sur les entreprises, que ces dernières répercutent sur les consommateurs finaux.
La lecture de la loi des finances 2019 n’est pas pour rassurer sur l’augmentation de la vie chère.
D’un autre coté, les mesures visant à créer des mercuriales des prix survivent le temps d’une annonce. En effet une circulaire fixant le barème des prix des biens immobiliers en république gabonaise a subitement disparu de la circulation sans que les services du Ministère du Budget ne fassent œuvre de pédagogie auprès des usagers.
 
 
L’impôt ne saurait compenser les politiques inefficaces du gouvernement en matière de vie chère, ayant fait du social une priorité des priorités, il est urgent que le gouvernement de Julien Nkoghe Bekale fasse preuve d’intelligence et de compétence sur des sujets aussi sensibles que la vie chère. Au risque de créer des marchés parallèles qui échapperaient à tout contrôle et mettraient la vie des usagers en danger.
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