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ANBG : Le Professeur Ndjambou face aux fossoyeurs de la République?

Depuis son arrivée à la tête de l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG) en novembre 2023, le Professeur Ruphin Ndjambou a engagé une réforme d’une rare rigueur pour moraliser une institution longtemps gangrenée par les pratiques mafieuses et les détournements massifs. Ce combat frontal contre les réseaux d’intérêts installés au cœur même de l’appareil administratif n’est pas sans conséquences : la riposte des anciens profiteurs est aussi violente que sournoise.

Pendant des années, l’ANBG a fonctionné à contre-emploi. D’agence de soutien à la formation des jeunes Gabonais, elle était devenue, sous certains régimes internes, un guichet opaque où les bourses s’achetaient comme des marchandises : 5 millions pour les États-Unis, 3 millions pour l’Europe, 2 pour l’Afrique, et 1 million pour le Gabon. À la manœuvre : des agents internes complices de réseaux externes, parfois liés à des agences de voyages créées de toutes pièces pour détourner les frais de scolarité. Des cas d’étudiants fictifs avec des frais allant jusqu’à 26 millions de francs CFA par an ont été documentés.

Le Professeur Ndjambou a brisé cette mécanique. Le réseau de ventes de bourses est désormais démantelé, les enquêtes judiciaires ouvertes, et plusieurs noms cités. Cette purge, nécessaire, a bousculé les intérêts établis. Des agents encore en poste, nostalgiques des pratiques d’antan, mènent aujourd’hui une cabale médiatique et institutionnelle contre le nouveau DG. Mais les faits sont têtus.

Au-delà du nettoyage des écuries d’Augias, Ndjambou a lancé une série de réformes majeures :

Création de délégations extérieures pour une meilleure gestion locale des bourses à l’étranger, limitant les rétro-commissions et les surfacturations.
Mise en place de délégations intérieures pour permettre aux étudiants vivant à l’intérieur du pays de gérer leurs dossiers sans devoir se déplacer à Libreville.
Réduction des coûts de prestations par l’assainissement des contrats avec les prestataires et la fin des monopoles douteux.

Ces mesures ont entraîné une réduction significative des dépenses, tout en améliorant la qualité du service rendu aux étudiants. Une politique en phase avec les très hautes instructions du president pour la restauration des institutions.

Rigoureux. Méticuleux. Pragmatique. Concentré. Le style Ndjambou tranche avec l’impunité passée. Lui-même le dit souvent : « Je fais mon travail, et c’est le Trésor public qui paie les bourses après les ordres de paiement envoyés par l’ANBG. » Ce respect scrupuleux des procédures a asséché les sources de revenus illicites. Et cela dérange.

Certains, dans l’ombre, cherchent désormais à bloquer les nouvelles réformes, y compris au sein même du Conseil des ministres, où un texte-clef est subitement resté en suspens, malgré son adoption en amont. Une question s’impose : qui est derrière ce blocage ? Quels intérêts tente-t-on de préserver au détriment de la transparence et de l’équité ?

 

La justice sociale passe aussi par la justice administrative. Et à l’ANBG, un homme s’emploie à la rendre possible. Pour le bien de tous. Mais surtout, pour le respect du contribuable gabonais.

FINAM GABON : 20 ANS D’INCLUSION FINANCIÈRE AU SERVICE DES GABONAIS

Depuis deux décennies, Finam Gabon s’impose comme un acteur incontournable de la microfinance en Afrique centrale. Une aventure humaine et économique jalonnée d’innovations, d’expansions et de succès partagés. C’est avec fierté que Finam Gabon célèbre en 2025 ses 20 ans d’existence.

Vingt années consacrées à une mission : rendre la finance accessible à tous, notamment aux populations traditionnellement exclues du système bancaire classique. Ce défi, relevé avec détermination depuis la création de l’institution le 26 février 2005, est aujourd’hui incarné par un réseau de 20 agences réparties dans les 9 provinces du Gabon, une présence sous-régionale croissante, et plus de 170 000 clients actifs.

Une aventure née de la solidarité

L’histoire de Finam commence bien avant 2005.

Dès 1982, des pionniers de la finance solidaire fondent la COOPEF, une coopérative d’entraide dédiée à l’épargne et au financement de projets. Quinze ans plus tard, ce modèle de proximité évolue pour devenir la Financière Africaine de Micro-projets (EMF-FINAM SA), première institution de microfinance de deuxième catégorie agréée au Gabon.

Des solutions concrètes pour des besoins réels Depuis ses débuts, Finam Gabon s’emploie à développer des produits accessibles, utiles et

adaptés aux réalités locales :

• Le crédit fonctionnaire, lancé dès 2007, puis le crédit MONP Précompte Solde

en 2009,

• La domiciliation de salaires, pour fonctionnaires dès 2012, étendue à la main-

d’œuvre non permanente dès 2015,

• Les cartes prépayées cobrandées UBA en 2014,

• Le lancement de Finam Mobile et de services monétiques GIMAC dès 2020.

À travers ces innovations, Finam n’a cessé de rapprocher la finance des usagers. Une expansion maîtrisée et visionnaire

De l’Estuaire au Woleu-Ntem, en passant par l’Ogooué-Maritime ou la Ngounié, Finam

Gabon est aujourd’hui présente dans toutes les provinces du pays. Sa 20e agence, inaugurée à Lébamba en février 2025, illustre cette ambition d’être proche de tous les Gabonais, où qu’ils soient. Mais l’institution ne s’arrête pas aux frontières : déjà implantée au Togo et au Congo Brazaville, elle envisage de s’étendre prochainement dans la sous- région. Un partenariat stratégique et une reconnaissance internationale

Le 18 décembre 2021, Finam Gabon franchit un cap stratégique en scellant un partenariat avec le Groupe BGFIBank, renforçant ainsi ses capacités techniques et son assise financière. Cet engagement vers l’excellence est couronné par une nouvelle étape en 2025 : l’avis favorable provisoire de la Certification ISO 9001 version 2015, gage de qualité, de rigueur et d’orientation client.

Une ambition intacte : devenir le modèle africain de la finance inclusive À l’heure où elle souffle ses 20 bougies, Finam Gabon regarde l’avenir avec confiance et détermination. Portée par une équipe dynamique, engagée et résolument tournée vers l’innovation, elle ambitionne de devenir le meilleur modèle d’inclusion financière en Afrique.

À propos de Finam Gabon

Créée en 2005, Finam Gabon est un établissement de microfinance de 2ème catégorie agréé, offrant des produits financiers et non financiers adaptés aux PME, TPE, grandes entreprises, artisans, cadres et particuliers. Présente sur l’étendue du territoire gabonais, au Togo et au Congo Brazaville, elle accompagne la réussite des projets de ses clients dans une logique de proximité et d’impact. Finam Gabon, 20 ans de confiance, 20 ans d’impact. L’avenir continue de s’écrire avec vous.

Gabon : Gaetan Donlap, Camerounais proche d’Accrombessi, choisi par Immongault pour réguler les jeux en ligne

Dénoncer l’ingérence d’une « légion étrangère » dans les affaires gabonaises était un combat que beaucoup espéraient révolu après le coup de libération du 30 août 2023. Pourtant, certaines pratiques semblent perdurer autour du président Brice Clotaire Oligui Nguema, à rebours de sa volonté affichée de rupture. Comment expliquer autrement la présence du sulfureux Gaetan Donlap — ressortissant camerounais, proche de Maixent Accrombessi — dans la gouvernance de la société eTech SAS, choisie par Herman Immongault pour devenir l’agrégateur exclusif des transactions financières liées aux jeux en ligne au Gabon ?

Au-delà du fait que, par le biais de cette décision, le ministère de l’Intérieur s’arroge unilatéralement des compétences en matière de collecte de recettes fiscales — en totale violation de ses prérogatives régaliennes —, la société eTech SAS pose problème à plusieurs niveaux. Inconnue du public, tant au Gabon qu’à l’international, elle a été créée à la hâte, avec un site internet mis en ligne seulement trois jours après la signature de l’arrêté du 23 avril 2025.

Mais une question retient particulièrement l’attention : celle du rôle de Gaetan Donlap. Technicien camerounais bien introduit dans les cercles du pouvoir, il est un visage familier à la présidence de la République et dans le secteur de l’audiovisuel public. Sa dernière grande opération ? L’installation d’encodeurs facturés à coups de milliards pour permettre à la chaîne togolaise New World TV de retransmettre la dernière Coupe du monde de football.

Sur le site non sécurisé de la toute récente société eTech SAS, Gaetan Donlap est présenté comme « support technique ». Un détail qui renforce le faisceau de soupçons entourant cette affaire. Car, par un arrêté signé le 23 avril, le ministre Herman Immongault s’apprête à offrir, sur un plateau, à des intérêts camerounais — dont fait partie Gaetan Donlap — le monopole de la régulation des flux financiers des jeux en ligne au Gabon.

Un scandale flagrant, en totale contradiction avec les engagements de transparence, de souveraineté économique et de promotion des compétences nationales pris par le président Oligui Nguema. Il lui revient désormais de faire respecter ces principes et de défendre les intérêts du tissu économique gabonais.

eTech SAS : société inconnue, contrat juteux, scandale national ?

Une société privée à capitaux majoritairement étrangers, sans expérience avérée dans la régulation des jeux en ligne ou la gestion des flux financiers, est sur le point d’obtenir un mandat exclusif pour contrôler les transactions liées aux jeux et paris en ligne au Gabon. Une décision qui va à rebours des engagements de transparence pris par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Selon une lettre datée du 14 avril 2025, que Medias241 a pu consulter, la société eTech SAS a informé plusieurs opérateurs de mobile money de sa désignation comme intégrateur unique des flux financiers liés aux jeux en ligne. Problème : cette lettre mentionne un arrêté ministériel (n°001551) dont la signature, selon les archives officielles, ne remonte qu’au 23 avril — soit neuf jours après l’envoi du courrier.

Plus troublant encore : les données WHOIS indiquent que le site internet d’eTech SAS n’a été créé que le 26 avril 2025, soit trois jours après la signature de l’arrêté, et douze jours après que l’entreprise a enjoint les opérateurs à se connecter à sa plateforme. À ce jour, ce site demeure non sécurisé, ne disposant même pas du protocole HTTPS — un standard pourtant élémentaire pour toute entité traitant des données sensibles.

« La lettre précède l’arrêté. Cela soulève immédiatement de sérieuses questions juridiques », commente, sous anonymat, un responsable du ministère de l’Économie.

eTech SAS a été immatriculée en 2025 (RCCM : GA-LBV-01-2025-B16-00015). Elle n’apparaît dans aucun registre antérieur, n’a remporté aucun marché public connu, et ne présente aucune expertise avérée en matière de technologie financière ou de régulation. Malgré cela, elle se voit accorder un monopole sur un marché estimé à plusieurs milliards de FCFA, au détriment d’acteurs nationaux installés depuis plusieurs années.

Aucun appel à manifestation d’intérêt, aucun appel d’offres, aucune consultation, ni audit public ne semble avoir précédé cette décision. Dès lors, des questions légitimes se posent : quels liens unissent eTech SAS au ministre de l’Intérieur, Herman Immongault, signataire de l’arrêté ? Pourquoi un tel arrêté émane-t-il d’un ministère dont ce n’est pas le domaine de compétence ?

« Pourquoi le ministère de l’Intérieur, et non celui des Finances, du Budget ou de l’Économie numérique ? Toute la procédure est obscure », s’interroge notre source.

Ce dossier survient alors que le président Oligui Nguema a fait de la transparence, de la souveraineté économique et du bien-être des Gabonais les piliers de sa gouvernance. Mais les conditions d’attribution de ce monopole exclusif à une société inexistante un mois auparavant sèment le doute.

Selon plusieurs sources concordantes, des proches du cabinet présidentiel pourraient être liés à cette initiative. Aucune preuve formelle ne permet, à ce stade, de confirmer l’existence d’un lien direct entre eTech SAS et des membres du sommet de l’État. Mais l’opacité de la procédure, le calendrier troublant, et les intérêts en jeu font de cette affaire un test crucial pour la crédibilité du discours de rupture porté depuis septembre 2023.

Ebebiyin et Mongomo : la Guinée équatoriale cède des territoires au Gabon malgré la perte de Mbanié

Ce lundi 19 mai 2025, la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu sa décision dans le différend opposant le Gabon à la Guinée équatoriale. Si le Gabon a perdu la souveraineté sur l’île de Mbanié, la Cour a redéfini la frontière terrestre en faveur du Gabon, entraînant le transfert de plusieurs zones, dont les régions de Ebebiyin et Mongomo, sous son contrôle.

Concernant la frontière terrestre, la CIJ a jugé que seule la Convention franco-espagnole de 1900 faisait foi, invalidant la délimitation plus récente suivant la rivière Kyé. Cette décision entraîne un important réajustement territorial au profit du Gabon.

En revanche, la CIJ a statué en faveur de la Guinée équatoriale concernant les îles Mbanié, Cocotiers et Conga, estimant que la Convention de Bata de 1974 invoquée par le Gabon n’avait pas de valeur juridique contraignante. 

Malgré ces décisions contrastées, les deux pays pourraient envisager une renégociation de leurs frontières pour garantir une mise en œuvre pacifique et durable des arrêts de la CIJ.

Ange Kevin Nzigou : Une nomination qui bouscule les codes et dérange les caciques

La récente désignation d’Ange Kevin Nzigou en tant que Coordinateur général du Rassemblement des Bâtisseurs, la plateforme politique initiée par Brice Clotaire Oligui Nguema, ne passe pas inaperçue. Ce choix audacieux, bien loin des habitudes politiques gabonaises, dérange les figures installées du pouvoir, notamment ceux qui pensaient naturellement conduire cette campagne. Pour certains, il s’agit d’un affront, d’une rupture brutale avec un système où les mêmes visages se succèdent depuis des décennies. Pourtant, cette nomination symbolise une volonté assumée de renouvellement et d’ouverture à une nouvelle génération.

Le Président Oligui Nguema veut imprimer une nouvelle dynamique dans la gestion des affaires publiques. En portant Ange Kevin Nzigou à la tête du Rassemblement des Bâtisseurs, il traduit en acte son ambition de briser les codes d’une classe politique figée dans des logiques de clans et d’intérêts personnels. Cette nomination est bien plus qu’un choix stratégique : c’est un signal fort adressé à une élite politique qui peine à accepter le changement.

Depuis trop longtemps, la vie politique gabonaise est rythmée par la reconduction des mêmes acteurs, reléguant les jeunes leaders à des rôles subalternes. Cette répétition a nourri le sentiment d’un pouvoir confisqué, incapable de se renouveler pour répondre aux aspirations profondes du peuple. En promouvant un acteur issu de la nouvelle génération, Oligui Nguema fait voler en éclats ce schéma bien rodé.

Ce vent de renouveau n’a cependant pas tardé à susciter des résistances. En coulisses, certains caciques voient d’un mauvais œil cette redistribution des cartes. Habitués à tenir les rênes des grandes campagnes électorales et à influencer les décisions stratégiques, ces figures tapis dans l’ombre pensaient naturellement diriger cette nouvelle dynamique. L’arrivée d’Ange Kevin Nzigou à un poste clé vient bousculer leurs ambitions et fragiliser leur emprise sur l’appareil politique.

Pour eux, la montée en puissance de figures comme Ange Kevin Nzigou représente une menace directe. Ils y perçoivent non seulement une perte d’influence, mais surtout une remise en cause de leur monopole sur les cercles décisionnels. Certains tentent déjà, en coulisses, de discréditer ce choix et d’exercer des pressions afin de reprendre le contrôle. Mais en s’opposant à cette dynamique, ces acteurs du passé risquent d’exacerber le sentiment de rupture qui anime aujourd’hui une partie de la population, notamment la jeunesse. Car pour les nouvelles générations, cette nomination incarne un espoir, une opportunité de voir émerger une gouvernance plus représentative des aspirations populaires.

Si cette nomination est source de tensions, elle pourrait également être le catalyseur d’une transformation politique de plus grande ampleur. En donnant une place centrale à de nouveaux visages, le Rassemblement des Bâtisseurs cherche à fédérer autour d’une vision qui dépasse les clivages traditionnels et les querelles d’appareil.

Reste à savoir si cette stratégie paiera sur le long terme. Une chose est sûre : la nomination d’Ange Kevin Nzigou ouvre un nouveau chapitre de la politique gabonaise. Elle pose une question essentielle : la classe politique est-elle prête à faire place au renouveau ou s’accrochera-t-elle jusqu’au bout à ses privilèges ?

Dans un contexte où le besoin de rupture est devenu une exigence populaire, la réponse à cette question pourrait bien déterminer l’issue de la prochaine échéance électorale.

L’UDIS interpelle le chef de l’État sur le vivre-ensemble et la situation d’Hervé Patrick Opiangah

Dimanche dernier, en s’adressant à la communauté religieuse et à la chefferie traditionnelle, le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a réaffirmé son attachement à l’union et à l’unité des fils et filles du Gabon. Un engagement qui suscite des doutes au sein de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), particulièrement en raison de la situation de leur leader, Hervé Patrick Opiangah.

Depuis plusieurs semaines, l’UDIS a adressé un courrier au chef de l’État pour attirer son attention sur la situation d’Hervé Patrick Opiangah, sans obtenir de réponse. Après le discours du 2 mars au Palais des sports et de la culture de Libreville, les membres du parti reviennent à la charge et s’interrogent sur le véritable attachement du président de la transition au vivre-ensemble. Leur leader étant toujours contraint de vivre loin des siens, ils dénoncent une justice aux ordres et jugent paradoxale la posture de rassembleur adoptée par le général-président lors de son dernier discours.

« L’UDIS s’interroge avec gravité sur les effets authentiques de ce discours », a réagi Lays Amorissani, présidente intérimaire du parti, lors d’une conférence de presse tenue le 6 mars. Selon elle, si le chef de l’État est sincèrement attaché aux valeurs de cohésion nationale, il doit poser des actes concrets. « Parler est un acte divin, un acte grave ! Et le respect de la parole donnée est la marque de ceux qui craignent Dieu en esprit et en vérité », a-t-elle insisté.

Au-delà de la situation d’Hervé Patrick Opiangah, l’UDIS s’inquiète du sort des 7 000 employés de la holding HPO & Associés, qui subissent les conséquences économiques de cette crise. « Celui qui dort rassasié tandis que son voisin a faim ne croit pas en Dieu », a rappelé Lays Amorissani, citant un extrait du discours du chef de l’État. Elle s’interroge alors : « Comment pouvons-nous rester indifférents face à la précarisation et à la clochardisation de ces 7 000 employés depuis près de quatre mois aujourd’hui ? »

Dans cette optique, Edmond Dominique Epoma Ngadi, porte-parole de l’UDIS, a insisté sur la nécessité d’une intervention rapide du président de la transition : « Nous avons interpellé la première institution du pays, le chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Nous appelons à son intervention. Nous lui demandons de penser à la douleur, à la souffrance de ces 7 000 compatriotes aujourd’hui précarisés. » Il a également dénoncé la vacuité du dossier judiciaire à l’encontre de leur leader, affirmant qu’« aucune plainte, aucune victime » ne justifie son éloignement.

L’UDIS met en avant les conséquences économiques et sociales de cette situation. Depuis plusieurs mois, les entreprises de M. Opiangah restent fermées, plongeant des milliers de travailleurs dans la détresse. « Jusqu’à présent, les entreprises restent fermées. Les employés sont chez eux, ils ne vont donc plus travailler et n’ont pas perçu leur salaire depuis près de quatre mois, ce qui est une situation socialement insoutenable », a dénoncé le porte-parole du parti.

Face à cette crise, l’UDIS exhorte les autorités à agir rapidement pour débloquer la situation et permettre aux travailleurs de retrouver leurs activités. Le parti demande au chef de l’État de concrétiser ses engagements en faveur du vivre-ensemble par des actes concrets, notamment en facilitant le retour d’Hervé Patrick Opiangah et en trouvant une solution à la crise sociale qui touche des milliers de familles gabonaises. En attendant, l’incertitude demeure pour ces 7 000 travailleurs plongés dans la précarité.

« Oyem n’est pas chez toi » : quand la ville glisse dangereusement dans le tribalisme

L’incident aurait pu rester anecdotique, mais il révèle une dérive inquiétante. Lundi soir, un groupe de jeunes manifestants, manifestement acheminés depuis des localités environnantes, a décidé de s’en prendre bruyamment  à l’un des rares hôtels de Mitzic acceptant d’héberger la délégation d’Ensemble pour le Gabon, en tournée dans le nord du pays.

Un rassemblement aux allures de milice

Difficile de croire que cette manifestation – ou plutôt cette agression – ait été autorisée. Pourtant, elle s’est déroulée sous le regard complaisant des forces de l’ordre, qui n’ont pas jugé utile d’intervenir. Sous les cris de « Oyem c’est chez nous, pas chez toi  ! » et « Tu ne feras pas de meeting ici ! », ces intellectuels probablement motivés financièrement ont bruyamment occupé les abords de l’hôtel où séjournait l’ancien Premier ministre, perturbant la quiétude de la ville une bonne partie de la nuit.

Des réactions indignées face à un dangereux précédent

Sur les réseaux sociaux, l’affaire a immédiatement suscité une vague d’indignation. Qualifiée d’« acte minable », cette tentative d’intimidation a été dénoncée par de nombreux internautes, choqués par l’ampleur de la dérive. Elle fait curieusement suite à l’interdiction par le refus par le maire d’Oyem d’accorder un espace publique à la délégation d’Ensemble pour le Gabon. D’autres personnes , ont tenté de justifier cet incident en évoquant des précédents similaires dans la province du Haut-Ogooué sous l’ancien régime.

Un argument cynique et dangereux, qui vient piétiner l’idéal de rupture prôné par les nouvelles autorités. Car en démocratie, l’expression politique est un droit garanti par la Constitution. Aucune ville, aucune région, aucun territoire ne saurait devenir la chasse gardée d’un clan ou d’un groupe.

Une hypocrisie politique flagrante

Que certains cherchent à interdire à l’ancien Premier ministre durant 6 mois d’Ali Bongo de s’exprimer est d’autant plus absurde que 90 % des personnalités aujourd’hui aux commandes du pays ont servi, à un moment ou un autre, sous Omar ou Ali Bongo. Si le passé politique devait être un critère de légitimité, bien peu résisteraient à l’examen.

Plus préoccupant encore, ces manifestations ne sont pas le fruit du hasard. Elles relèvent d’une organisation structurée, visant à imposer par la force une vision partisane de la politique. Un jeu dangereux, qui met à mal le vivre-ensemble et envoie un message alarmant sur l’état du pays et la fébrilité de certaines officines proches du pouvoir de transition.

Le Gabon ne peut se permettre de devenir un espace où des groupuscules décident, au gré de leurs intérêts, qui a le droit de parler et qui doit se taire. Laisser faire, c’est encourager la dérive. Et ce climat d’impunité ne profite à personne – pas même au CTRI, dont certains soutiens, loin de condamner ces actes dangereux , semblent les encourager.

Nouveau calendrier scolaire 2024-2025 : le ministère de l’Éducation nationale ajuste les trimestres

 

Par l’arrêté n°0002/MENIC, le ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et de l’Instruction civique, a annoncé des modifications dans l’organisation des deuxième et troisième trimestres de l’année scolaire 2024-2025. Ces ajustements visent à optimiser le déroulement des cours et des évaluations.

Retrouvez l’intégralité de l’arrêté ci-dessous.

Présidentielle 2025 au Gabon : L’UE en première ligne pour garantir la transparence du scrutin

À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2025 au Gabon, l’Union européenne (UE) a lancé un appel à candidatures pour constituer sa Mission d’observation électorale (MOE UE). Cette initiative vise à évaluer l’intégrité du processus électoral et à garantir son bon déroulement conformément aux standards internationaux.

L’UE prévoit de déployer des observateurs de longue et de courte durée sur l’ensemble du territoire gabonais. Les observateurs de longue durée seront en poste du 15 mars au 23 avril 2025, avec une extension possible jusqu’au 13 mai en cas de second tour. Les observateurs de courte durée interviendront du 3 au 19 avril, ou du 25 avril au 7 mai si un second tour est organisé. Leur mission consistera à évaluer toutes les étapes du scrutin, depuis la préparation logistique et juridique jusqu’à la proclamation des résultats.

Le Gabon a connu des tensions électorales lors des précédents scrutins. En 2016, la MOE UE avait relevé des « anomalies » qui « mettent en question l’intégrité » de la réélection d’Ali Bongo Ondimba. Ces observations avaient conduit à des recommandations pour améliorer la transparence et la crédibilité des processus électoraux futurs. 

En 2023, l’UE avait décidé de ne pas déployer de mission d’observation électorale au Gabon, une absence remarquée dans un contexte politique déjà tendu. 

La présence des observateurs de l’UE en 2025 vise à renforcer la crédibilité du processus électoral gabonais. Leur déploiement permettra d’analyser les conditions d’organisation des élections, l’équité de la campagne électorale, le respect des libertés fondamentales et la gestion des résultats par les institutions compétentes. En cas d’irrégularités, leur rapport final pourrait influencer l’acceptation des résultats par la communauté internationale et les acteurs politiques nationaux.

Cette initiative de l’UE s’inscrit dans une démarche de soutien à la démocratie et à la stabilité politique au Gabon, en encourageant des élections transparentes et crédibles.

Éric Joël Bekale quitte le PDG, dénonçant un parti « figé et sans avenir »

La vague de départs au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG) se poursuit. Cette fois, c’est Éric Joël Bekale qui a annoncé sa démission, dans une lettre datée du 1er janvier 2025, au ton poétique et empreinte de désillusion. Ancien membre du PDG et du gouvernement déchu, il affirme ne jamais avoir véritablement adhéré aux idéaux du parti, dénonçant une organisation figée dans des principes qu’il ne partage plus.  

Dans sa missive datée du 1er janvier 2025, Éric Joël Bekale dresse un constat sévère du fonctionnement du PDG, évoquant un parti où « les rêves se perdent, où la lumière ne brille jamais ». Il décrit une formation politique déconnectée de ses valeurs d’origine, ayant troqué « la rose et ses pétales » contre « ronces, orties et crotales ».  

Par ces mots, l’ex-militant exprime non seulement son désenchantement mais aussi sa volonté de s’engager sous d’autres horizons, plus en accord avec ses ambitions. Il conclut son texte par une phrase qui pourrait laisser entrevoir une future implication politique ailleurs : « Nous nous retrouverons à nos rendez-vous !!! ».  

Le cas d’Éric Joël Bekale n’est pas isolé. Depuis la transition politique amorcée après la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba en août 2023, plusieurs cadres et militants du PDG ont quitté le navire, dénonçant un parti en perte de repères. Parmi eux, d’anciens ministres et figures influentes qui ont préféré se repositionner ou rejoindre d’autres dynamiques politiques.  

Ce mouvement de défections intervient alors que le PDG tente de redéfinir son rôle dans le paysage politique gabonais, face à un pouvoir de transition qui bouscule l’ancien ordre établi.  

Fait notable : Éric Joël Bekale a récemment été vu aux côtés d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et figure politique de premier plan, dont les prises de position post-transition suscitent de nombreuses spéculations. Cette proximité pourrait être un indice quant aux nouvelles orientations politiques de Bekale. Se dirige-t-il vers un ralliement à une future formation menée par Bilie-By-Nze ?  

Si l’intéressé n’a encore rien officialisé, son départ du PDG s’inscrit dans une recomposition plus large de la scène politique gabonaise, où chacun cherche à se repositionner en vue des échéances à venir.  

Avec cette démission marquée du sceau du désaveu, Éric Joël Bekale envoie un message fort : le PDG, autrefois machine électorale redoutable, peine aujourd’hui à retenir ses propres membres.

Non-paiement des bourses : des étudiants gabonais au Brésil menacés d’expulsion et de poursuites judiciaires

Depuis cinq mois, les étudiants gabonais boursiers de la coopération PEC-G au Brésil vivent une situation critique en raison du non-paiement de leurs allocations par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Selon le témoignage d’un étudiant ayant requis l’anonymat, environ 110 jeunes Gabonais se retrouvent en difficulté, sans ressources pour subvenir à leurs besoins essentiels, notamment le paiement de leur loyer.

Des promesses sans lendemain

« Ça fait plusieurs mois déjà que nous sommes dépourvus de nos bourses. Et malgré nos multiples tentatives pour obtenir des solutions, que ce soit auprès de l’ANBG ou de l’ambassade du Gabon au Brésil, nous ne recevons que des promesses vaines, des promesses sans fondement », dénonce l’étudiant. Il affirme que les mails envoyés aux autorités restent souvent sans réponse, ou que les réponses obtenues sont incohérentes.

Face à l’inaction des autorités gabonaises, certains parents ont tenté d’intervenir directement, espérant faire pression sur l’ANBG. Mais là encore, ils se heurtent à des réponses dilatoires. « Ils mentent aux parents en affirmant que le paiement est prévu pour la semaine suivante ou qu’il a déjà commencé, alors que rien ne bouge », regrette-t-il.

Des conséquences dramatiques pour les étudiants

Les étudiants boursiers de la coopération PEC-G ne bénéficient pas d’un financement direct de l’État gabonais pour leurs études, qui se déroulent majoritairement dans des universités publiques brésiliennes. Leur bourse constitue leur seule source de revenus pour assurer leurs besoins quotidiens, y compris le paiement de leur logement.

Avec des retards de paiement pouvant aller jusqu’à six mois, de nombreux étudiants se retrouvent dans des situations financières précaires. « Au Brésil, une fois la date du paiement du loyer passée, des taxes de retard allant de 10 % à 20 % sont appliquées selon l’État de résidence. Certains étudiants sont donc contraints de contracter des prêts bancaires pour s’acquitter de leur loyer, sous la menace de poursuites judiciaires de la part des bailleurs », explique l’étudiant.

Selon les informations recueillies, plusieurs étudiants gabonais auraient déjà été assignés en justice pour des loyers impayés, une situation alarmante qui met en péril leur séjour et leur avenir académique.

Une mobilisation croissante des parents

Depuis le 6 février, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre des parents d’étudiants gabonais exprimant leur indignation face à cette situation. Ils interpellent les autorités gabonaises afin que des solutions concrètes soient apportées dans les plus brefs délais.

Les étudiants gabonais au Brésil, de plus en plus exaspérés par l’absence de mesures concrètes, appellent à une réaction rapide de l’ANBG et du gouvernement gabonais. En attendant, ils continuent de vivre dans une incertitude pesante, avec l’espoir que leurs doléances soient enfin prises en compte.