« Chassons le PDG », l’hymne de la déchéance de l’ancien régime repris en chœur par les élèves de Mabignath devant la ministre de l’éducation nationale, elle-même pédégiste. Camelia Ntoutoume Leclercq, patronne du système éducatif gabonais, a dû se mordre les doigts ce 27 novembre 2023, lors de la cérémonie de levée des couleurs au CES Georges Mabignath.
La ministre de l’éducation nationale, Camelia Ntoutoume, rescapée du système déchu, a été confrontée à une ironie amère en écoutant les paroles revisitées de cette chanson, qui célèbre la chute de sa propre famille politique, à moins qu’ils ne soient devenus ses amis d’hier.
Bien que certains adultes aient applaudi cette initiative, les pédégistes, réintégrés aux affaires par la junte au pouvoir, ont vraisemblablement souffert de cette humiliation publique. Camelia Ntoutoume, en particulier, s’est retrouvée en première ligne de cette controverse.
L’idée d’interpréter cet hymne à la déchéance en présence des pédégistes reconduits au pouvoir par la junte est malicieuse, voire malsaine. Cette décision, si elle n’est pas simplement maladroite, suscite des interrogations sur la manipulation des consciences des enfants à des fins politiques, remettant en question la neutralité attendue de l’éducation.
Cette affaire met en évidence la nécessité d’un débat approfondi sur la séparation entre la politique et l’éducation, et souligne les défis de préserver l’intégrité du système éducatif.