Les agents de la direction générale de la Dette (DGD), membres du Syndicat des agents de la direction générale de la Dette (Syna DGD), ont souligné le 5 juin 2019, cours d’une assemblée générale (AG), les difficultés qu’ils traversent dans l’exercice de leurs fonctions.
Frustrés par les nouvelles nominations au sein de cette direction, les agents syndiqués ont tenus à se faire entendre, estimant que les décisions du conseils des ministres allaient à contresens de leurs besoins.
Selon Michel Ngoua Ntoutoume, secrétaire général du Syna DGD, le dernier Conseil des ministres a enfreint le décret n°635 qui fonde la DGD. Le texte fixe les critères de nomination aussi bien du directeur général de la Dette que des chefs de services et autres postes de responsabilité. «On dit par exemple qu’un chef de service doit un être un agent public permanent. Or, on a constaté que beaucoup de chefs de service qui ont été nommés sont même encore sur le banc de l’école. Nous trouvons que c’est une violation flagrante de la loi», a-t-il dénoncé.
Selon lui, de simples stagiaires ont été promus à des postes de responsabilité alors qu’ils ne sont pas encore intégrés. «Le directeur général de la dette Emmanuel Berre, nous fait comprendre que l’effectif est pléthorique. Mais quand il arrive, il amène encore d’autres personnes», a accusé Michel Ngoua Ntoutoume.
Alors que plusieurs agents qui exercent depuis plus de 5 ans sont sans prime, sans présalaire, ni intégration, les agents ont promis qu’ils vont adopter une nouvelle manière de faire part de leurs revendications. «On va décréter la journée du mécontent à la DGD».
Ce sera une journée sans travail pour les agents de manière à attirer l’attention «de la tutelle, et du chef du gouvernement qui est le premier responsable de l’administration», a fait remarquer Michel Ngoua Ntoutoume. Pour lui, cette grève ne consiste pas à faire sauter les responsables de leurs postes. «Nous ne sommes pas contre la personne d’Emmanuel Berre. Ce que nous souhaitons c’est que monsieur le directeur général apporte des solutions à nos problèmes», a-t-il espéré.
A l’heure où l’État a gelé les recrutements et tente de réduire sa masse salariale, les revendications salariales de Michel Ngoua Ntoutoume pourraient finir en eau de boudin.
Pamphil EBO
