Alors que le monde commémore ce 19 juin la journée mondiale de la lutte contre la drépanocytose, le Gabon perd dans la nuit de dimanche à lundi, le Professeur émérite des universités Alain ONDO, Pédiatre gabonais, investi dans la lutte contre cette maladie génétique.
Le Professeur Alain Ondo, spécialiste gabonais de la drépanocytose a tiré sa révérence ce lundi 19 juin 2023 à l’âge de 71 ans. Investi dans cette cause depuis plusieurs années, l’homme de science au travers de sa ‘’fondation François Ondo’’ avait mis sur pieds deux traitement afin de lutter contre cette maladie génétique qui touche plusieurs personnes dans le monde dont 25 % de la population au Gabon.
Il s’agit entre autres, de la greffe de cellule souche placentaire qui consiste à prélever du sang du cordon ombilical, qui va être par la suite mis dans des poches de sang transfusé aux enfants drépanocytaire et la thérapie génétique.
En termes d’avancées, l’on note la « NUTRITHERAPIE DE L’ENFANT DREPANOCYTAIRE’’, ce domaine touche notamment le secteur de la médecine traditionnelle ; la Dregafusine médicament à base d’écorce, le Mayusin médicament à base de manioc (aliment antidrépanocytaire) .
Son combat était la création d’un centre de traitement de la drépanocytose pour une meilleure prise en charges des patients atteints de cette pathologie au Gabon.
En effet, la drépanocytose est une maladie génétique qui peut avoir des conséquences graves sur la santé. Le dépistage précoce de cette maladie peut faire toute la différence. Il permet de détecter la drépanocytose dès les premiers stades, permettant ainsi une prise en charge adaptée et préventive.
Aussi, en identifiant la maladie chez les couples qui souhaitent avoir des enfants, le dépistage leur permet de prendre des décisions éclairées pour prévenir la transmission de la drépanocytose à leur descendance.
Pour les personnes déjà drépanocytaires, le dépistage régulier garantit un suivi médical approprié, facilitant la gestion des symptômes et la prévention des crises douloureuses.
Pour rappel, au Gabon, les porteurs du gène de la drépanocytose et les malades drépanocytaires représentent 25% de la population, ce qui revient à dire qu’un gabonais sur quatre est concerné par la maladie. Le dépistage joue un rôle essentiel dans la prévention, la prise en charge et l’amélioration. La lutte contre la drépanocytose figure depuis 2009 parmi les priorités de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la zone Afrique et occupe le quatrième rang dans les priorités en matière de santé publique mondiale, après le cancer, le sida et le paludisme.
Raïssa M.
