Lors de la séance des questions orales adressées aux membres du gouvernement par les députés, le mercredi 26 juin 2919, à l’assemblée nationale, le ministre des Sports, Franck Nguema, est revenu sur les raisons qui ont amené à choisir le Français Patrice Neveu, pour diriger l’équipe nationale de football, sur 82 candidatures enregistrées.
Au terme de son exposé devant les députés, il était clair que le choix de Patrice Neveu n’a pas été fait sous la pression de quelconques lobbies, comme supposent certains Gabonais. « Ça n’a pas été un petit arrangement de coin de table », a clarifié le ministre des Sports.
Le ministre des Sports a précisé que le choix de ce dernier a été fait au regard de ses nombreux faits d’armes, dont, la reconstruction spectaculaire d’une équipe nationale de l’Afrique du Nord-Ouest, au bord du chao. « C’est un habitué de la reconstruction des sélections nationales. En 2012, lorsqu’il est nommé à la tête de l’équipe de la Mauritanie, Patrice Neveu doit remettre de l’ordre et réorganiser le football dans ce pays dont l’équipe est tombée à la 206 ème place mondiale.
En 30 mois de fonction, il fait gagner la Mauritanie de la 206e à la 133e place du classement FIFA. Quand il arrive la Mauritanie, est suspendue de toutes compétitions continentales. Vous conviendrez avec moi, nous n’en sommes peut-être pas là au Gabon. Mais la situation du Gabon et des footballeurs gabonais est fortement similaire à celle de cette nation », a rappelé Franck Nguema.
En plus de cet exploit, ce dernier a été choisi en raison de son projet pour le développement du sport, qui est ‘’cohérent’’ et qui prend en compte la formation des jeunes de toutes catégories confondus ». Patrice Neveu s’est engagé aussi à suivre les championnats nationaux « dans la perspective de mettre en place des équipes fortes ».
Ce qui ne fut pas le cas de beaucoup de ses prédécesseurs, dont on voyait très rarement leurs ombres dans les gradins des stades du Gabon.
Mieux, le Français « accepte également de résider en permanence au Gabon », a révélé Franck Nguema. Ce qui n’était pas le cas de certains, à l’exemple de José Antonio Camacho (2016-2018).
Enfin, son passé d’entraineur dans de nombreuses équipes nationales africaines a plaidé en sa faveur. Il a dirigé les sélections de la Guinée, de la République Démocratique du Congo, de la Mauritanie et conduit plusieurs clubs africains.
Maxime OWONO
